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23 mai 2007

Manuel de savoir vivre à l’attention des motards en mal de passager

Dans Paris, les joies du 2 roues sont différentes, non pas qu’il soit possible de faire hurler le métal – bien au contraire lunette laser et boites à Nico régnant en maître sur la capitale, ne parlons pas des interdictions de remonter les files ou les couloirs de bus … mais bon à la vue de tous ces automobilistes collés dans des files à n’en plus finir, se balader la truffe au vent en sachant que quoi qu’il advienne, il ne faudra que 30 mins max pour traverser la ville lumière de part en part est toujours une grande satisfaction … quand vient le soir, le Paris By night devient un régal, monuments en WideScreen, rues ouvertes, les délices de la capitale à porté de main et d’yeux font qu’il est rapide de proposer aux ami(e)s de venir faire un tour … je me suis donc permis de rédiger ci-dessous un petit manuel du motard en manque de compagnie ou le B.A-BA du transport de passager (ou SDS) en milieu urbain à fort taux de circulation.

 

Il existe plusieurs type de SDS (ou sac de sable) – ils se reconnaîtront …  

Profil n°1 : le scooteux.

D’un naturel serein car connaissant les joies du 2 roues à moteur dans Paris, le scooteux est l’un des SDS le plus agréable à porter … car le moins perceptible dans le dos.
Ayant une petite expérience, il se penche, se tient, parle fort visière ouverte comme un grand un vrai.

Les différences notables n’apparaissent qu’à l’arrivée à l’étape ; là, les commentaires sont souvent les mêmes :
Aaah sympa, ça poooussse … marrant.
Mais ça fait un peu mal au Q, en plus c’est brusque, pooouaaa j’ai mal au bras. Merde j’ai brulé ma pompe sur le pot, c’est mal foutu ton engin. Oooh p’tain la blonde là-bas … b’jour, ouais j’suis motaâard, bon là je suis avec un pôte …

 

 

Profil n°2 : le débutant peu enclin à la vitesse.

Raide, Sourire figé, le débutant frileux se la joue souvent cool car il a pensé à enfiler sa confiance (la couche, pas le sentiment).

Ce qu’il faut savoir.

  • L’erreur classique du débutant frileux : Ne pas indiquer qu’il a peur de la vitesse.
  • Seconde Erreur du débutant frileux : attendre la fin de la balade pour dire qu’il a peur de la vitesse.

 

Du point de vue du pilote, le débutant frileux est un véritable boulet, voir un âne mort.

Malgré l’éternel briefing de départ à savoir les conseils de : conduite active, on se tient au freinage, on se penche dans le virage et on s’accroche quand on accélère … sous l’effet de la peur et du stress, le débutant dit frileux, parvient rapidement à réaliser les différentes actions du briefing dans le désordre ; ainsi, il n’est pas rare de finir assis sur le guidon lors du freinage ou encore d’admirer un ciel étoilé en phase d’accélération.

Ne lui en voulait pas, profiter d’un arrêt pipi pour lui expliquer à nouveau le comportement à adopter pour ces différentes phases. Ce nouveau briefing lors de la pause aura également pour effet de briser le silence qui règne en maitre depuis votre départ ; si vous le souhaitez, un bref passage à la question en bonne et due forme (tison chauffé à blanc, chèvre et eau salée) de votre passager devrait vous apprendre qu’il n’a rien vu suite à un reflex persistant de fermeture des paupières dû, bien souvent, à la vitesse.

 

Profil n°3 : LA débutante.

Les problématiques du départ sont similaires à celles du débutant « frileux » avec des variantes toutes féminines …

Ainsi, il n’est pas rare de voir la charmante demoiselle se pointer bras nues et chaussures à talon, il préférable d’aussitôt indiquer le taux de brulure généré par les pavés historiques du cœur de ville… suite à cette démonstration forte en description, proposez judicieusement votre ancien blouson à coques et faites fi du rictus de dégoût de votre charmante compagne, elle s’y fera – si elle vous apprécie à votre juste valeur.

Attention, La débutante a également la fâcheuse tendance de se replacer sur la selle dans le dernier centimètre précédent l’arrêt complet du véhicule à un feu de signalisation …  générant logiquement un déséquilibre de votre fidèle destrier et une récupération sur le fil fort peu classieuse devant vos congénères automobilistes – il est également bon de savoir que la débutante cherchera toujours à bouger en portant son corps sur le coté opposé au pied d’appuie, Enjoy !

 

Profil n°4 : Le ou la débutante à la recherche de sensations dit le ou la téméraire.


Le ou la téméraire possède le défaut du :

« je veux regarder par-dessus l’épaule du pilote en portant tout mon poids sur le coté ».


Très proche de la cause motarde, le ou la téméraire vous secondera dans votre communication avec les automobilistes – remerciements lors des écartements, injures, allusions sexuelles par gestes et remuage d’occipute lors des phases de « promiscuité » Lors des pauses, le téméraire saura vous distraire en vous comptant ses milles et une aventures motardes vécues sur youtube.
La téméraire reste pour sa part plus discrète mais sait attiser votre fougue par des questions techniques précises et une attitude démontrant le bien être béa dans lequel elle baigne depuis le début de votre balade…

 

Profil n°5 : le blasé.

Celui là reste le plus dangereux car son attitude risque de vous sentir obliger d’aller à la limiter – autant se le dire, rien n’y fera. Le blasé est une sorte de mollusque, soudé à votre dos, une nouvelle forme de palourde qui subit les événements sans plus d’intérêt et de passion qu’un gastéropode sous analgésiques – en plus d’accroître drastiquement votre consommation de SP95, il risque lors des pauses des commentaires désobligeants tel que :

« y avait rien d’autre comme couleur chez Yamaha ? »
Ou
« Ben dis-donc, la tenue pantalon à coque et veste renforcée ça te donne vraiment un look de milicien serbe … »


Le pire reste encore le frileux vous assainant des commentaires de blasé … 

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Commentaires
D
et nettement plus civilisé que chez Yojik, ce qui au demeurant n'est pas difficile.<br /> Une propriété de plus chez la débutante : se pencher quand on est à l'arrêt au péage, de préférence, comme toujours, sur terrain gras, avec les mains occupées à autre chose qu'à tenir le guidon.
M
N'as-tu donc point vu que ma conclusion t'était toute dédiée !!
P
"un look de milicien serbe"<br /> d'autant que j'ai peur de ta conduite, si en plus je dois avoir peur de ton look!
Silly, isn't it ?
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